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Retour au sommaire :            Les turbines du PRR    

In 1944, la PRR reçu une locomotive à turbine à vapeur directement de chez Baldwin où les turbines étaient directement assemblées sur les transmissions et aux roues. Celle-ci avait quelque chose de plus qu'une locomotive à vapeur ordinaire. La plus grande particularité était qu'au lieu de comporter comme normalement deux cylindres et les différentes bielles de transmission, celle-ci ne comportait qu'un jeu de bielles reliant les roues de traction.

 La "Class S2" numéro 6200 fût construite avec un nouvel arrangement 6-8-6 (au standard US - 3-4-3 en France). Elle était initialement conçu comme une 4-8-4. Cependant, à cause des restrictions de la période de guerre sur les métaux légers (et donc chers et précieux), le poids de la locomotive et du tender fut des plus importants. Elle était équipée deux turbines, une grosse pour la propulsion normale en avant et une petite pour les marche en arrière.

Cet essai fût couvert d'insuccès. Il lui fallait un temps important pour prendre sa vitesse de croisière et la plupart des locomotives utilisaient moins de temps pour atteindre les 100 miles par heure. Au-dessus de  40 miles par heure, elle utilisait une énorme quantité de vapeur et donc de charbon. Elle fût utilisée en service voyageur entre "Crestline, OH et Chicago, IL." avant d'être stockée et finalement détruite.

La PRR avait également d'autres projets dans les cartons pour des locomotives à turbo alternateurs à vapeur très puissantes comme celles de la C&O mais les projets furent abandonner avant-même de les détruire physiquement.

 

Information additionnelle pour mieux comprendre la volonté de construire des locomotives à turbines :

Un problème classique avec les locomotives à vapeur conventionnelles est que la conversion de l'énergie des pistons se fait aux roues à travers des bielles. Le couple n'est pas constant durant la traction et pendant une rotation des roues tractrices. S'il était possible de mesurer le couple et de le représenter sur un graphe, on obtiendrait une sinusoïde avec des asymptotes horizontales représentant les efforts maxi et mini. La conséquence principale est le glissement au démarrage lors du passage d'un couple important et non constant..

Un autre problème classique avec les locomotives à vapeur conventionnelles est qu'il est difficile d'équilibrer tout "l'attelage mobile" (bielles et manivelles) pour le fonctionnement à des vitesses importantes.

Dans les années 20 et 30, les constructeurs de locomotives américains commencèrent à regarder les possibilités offertes par les turbines comme celles qui étaient utilisées dans les bateaux et les groupes statiques pour remplacer les machines à vapeur conventionnelles. Pendant les dix années qui ont suivies différentes conceptions de turbines à vapeur furent testées et utilisées. Cependant, aucune n'a réellement eu de succès. Les turbines à vapeur ont rencontré un grand succès dans les applications maritimes pour les avantages qui sont la propreté des ponts supérieurs ainsi que la régularité du fonctionnement (confort). Les applications ferroviaires ont été moins appréciées dans la mesure où les trains de voyageurs à grande vitesse rendaient les locomotives aussi sales que des locos de fret à cause des puissances mises en oeuvres.

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